Historique

Petit village résidentiel de 4200 habitants, à quelques kilomètres au nord de Montpellier, MONTFERRIER-SUR-LEZ est perché sur un piton volcanique qui domine la vallée du Lez.
Son église St Etienne est d’origine romane (XIe siècle).
Son château, construit au XVIIe siècle par le Marquis de Montferrier, est aujourd’hui occupé par la Mairie.
Ancien village viticole, il a su se tourner vers l’avenir en développant une zone de laboratoires internationaux…

Montferrier sur lez

Située aux portes de Montpellier, Montferrier-sur-Lez bénéficie d’un emplacement privilégié dominant la vallée verte du fleuve héraultais. Cette commune résidentielle de près de 4 200 habitants est aujourd’hui reconnue pour son pôle de recherche en développement durable.

Au Nord de l’Agglomération, Montferrier-sur-Lez est perchée sur un ancien volcan, à 150 m au-dessus du niveau de la mer, dominant la vallée verdoyante du Lez en direction de Montpellier. Cette colline conique est constituée de roches basaltiques. .

Le château du marquis de Montferrier

Les archives régionales font état d’un château médiéval et de terres accordés en fief en 1114 à Guillaume de Montferrier par Guilhem V de Montpellier. Au fil du temps, le bâtiment connut des vicissitudes et tomba en ruines.
Au XVIIème siècle, le château fut reconstruit dans le goût de l’époque et embelli au XVIIIème siècle par le marquis Antoine du Vidal, premier consul de Montpellier, titulaire de la seigneurie de Montferrier. Amoureux des arts et des sciences, le marquis était aussi membre de l’Académie Royale de Montpellier.
Le château était devenu une des plus belles résidences de la province, dominant la pente de la colline sur laquelle s’étageaient trois larges terrasses en gradin aménagées en jardins à la française et en parterres et conçues par Giral. Elles descendaient jusqu’à un vaste parc au-delà du Lez.
Imaginez un instant ces jardins qu’ont contemplés Monsieur, frère du roi, et l’ambassadeur de l’Empire Ottoman, lors de leurs visites à Montferrier. Les parterres à la française descendaient jusqu’au pied de la colline avec des allées en lacis et des boulingrins. Pour couper la pente trop raide, deux escaliers décoratifs de dessin semi-circulaire fournissaient un accès facile. Une volière, des statues, des grands vases attiraient le regard.
Mais ce sont surtout les fontaines et les jeux d’eau qui étaient spectaculaires. Une pompe analogue en petit, à celle qui fonctionnait à Marly pour monter les eaux de la Seine à Versailles prenait l’eau du Lez pour la faire remonter par une canalisation savante jusqu’à le première terrasse. Là, elle alimentait une première pièce d’eau, puis une seconde pour redescendre ensuite par deux étages de cascades, jusqu’à la fontaine monumentale au pied de la colline.
Le château de Montferrier offrait un cadre admirable à des réceptions fastueuses et féeriques. Le marquis ne manquait pas d’offrir à ses hôtes une fête de nuit. Du haut des terrasses du château, on pouvait admirer l’illumination du parc et de la vallée, des feux embrasaient les massifs et les cascades, tandis que des barques ornées de lanternes multicolores circulaient sur le Lez.
La révolution mit un terme à ces fastes, le château fut pillé et en partie détruit. En 1850, ce qui restait du bâtiment fut acheté par la Commune et un siècle plus tard, la restauration entreprise permit à la Mairie de s’installer dans une ancienne aile du château.
Aujourd’hui, le visiteur pourra quand même admirer l’ordonnancement des terrasses et la survivance d’une fontaine. Des manifestations artistiques se tiennent l’été dans ces lieux chargés d’histoire.
À l’intérieur, il visitera la salle des mariages qui occupe l’ancien salon de musique avec ses gypseries, classé à l’inventaire des monuments historiques. Les anciennes cuisines situées dans les caves du château et récemment restaurées, rappellent le curieux souvenir du peintre montpelliérain François-Xavier Fabre. On raconte que son père l’avait placé comme mitron dans les cuisines du marquis de Montferrier, qui remarqua vite le talent de dessinateur du jeune Fabre et l’introduisit dans les ateliers parisiens, dont celui de David.
Des expositions de peinture ont lieu chaque année dans ces salles voûtées que Fabre aurait fréquentées. Un retour aux sources?…

L'Église de Montferrier sur Lez

L’Église St Étienne (XIème siècle) d’origine romane, appartenait aux évêques de Maguelone. Elle est située au centre du vieux village, au plus haut du piton rocheux, vestige d’un ancien volcan.
Très remaniée, elle ne garde de l’époque romane que la petite abside pentagonale.
Le porche de style gothique forme une avancée où s’inscrivent trois faisceaux d’ogives soutenus par des colonnettes. L’ogive extérieure comporte des modillons sculptés en forme de palmettes et de croisettes. Les chapiteaux des colonnes sont sculptés en fleurons et reproduisent une décoration de style gothique du XIIème siècle, avec têtes et motifs floraux.
À l’intérieur, le chœur pentagonal est du XIIème siècle, les chapelles latérales ayant été rajoutées beaucoup plus tard, au XVIIIème siècle.
Le maître autel du XVIIIème siècle de style baroque est une oeuvre de sculpture remarquable, en marbres de différentes couleurs. La chaire prise dans le mur a été remaniée sous la Restauration. Un portrait de Saint Jérôme témoigne du réalisme et de l’expressivité des sujets peints par le Caravage. Ce tableau est attribué à l’un des ses élèves.
Enfin, au fond derrière l’autel, un vitrail du XIXème siècle figure Saint Étienne, le patron de l’église; il est représenté portant la palme des martyrs.

Vie à Montferrier

En contrebas du château, au bout de rues étroites, s’étend la partie la plus animée et commerciale de la commune.
La place des Grèses et ses commerces, l’espace Lucien Miquel et ses associations, les Aiguellières et ses joueurs de pétanque, la récente salle polyvalente Le Devezou et ses manifestations diverses et variées.
Les Montferriérains ont un goût particulièrement prononcé pour les activités culturelles et artistiques. Concerts classiques et contemporains, expositions, conférences philosophiques….
Un large éventail d’activités est proposé par les associations de la commune : peinture , reliure, poterie, photo, encadrement d’art, chorale, ciné-club,occitan, théatre…
Equipée de stades et de terrains de tennis, Montferrier-sur-Lez contente aussi les sportifs.

D'hier à aujourd'hui

Village de 600 habitants dans les années 60, Montferrier-sur-Lez en compte près de 4200 aujourd’hui. Limitée à 670 hectares, cette commune résidentielle est traversée par la vallée verte du Lez à vocation agricole (vignes et céréales) et comprend un vaste massif forestier, véritable poumon vert de l’Agglomération, qu’il partage avec Clapiers.
Cette superficie réduite et protégée rend l’extension future difficile et limitée.
Un développement de 12 hectares vers le nord est envisagé dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de Montpellier Agglomération. 60 à 80 logements, en partie sociaux, sont également prévus à l’emplacement de l’ancienne distillerie, route de Mende.
Parmi les projets de la commune, l’agrandissement de trois pôles d’emplois est programmé : la zone artisanale Sainte-Julie, le pôle médical où exercent notamment des ophtalmologues réputés et le campus international de Baillarguet.
Fierté de Montferrier-sur-Lez, ce site de recherche scientifique situé au nord-est de la commune, spécialisé dans la protection biologique des cultures, est voué à se développer et emploie près de 1 500 personnes.
Il abrite sur une trentaine d’hectares de grands laboratoires français et étrangers comme le CIRAD, l’INRA, l’ENSAM, le CISRO, l’USDA. Quinze hectares supplémentaires permettront d’accueillir dans un premier temps une antenne du CNRS et à terme, toute la structure montpelliéraine de cet établissement de recherche public. Un Ecotron, outil pour la recherche en matière d’environnement, a été installé sur le site faisant de Montferrier-sur-Lez une commune à la pointe du développement durable.