UN CHEMIN QUI MONTE …

Depuis les approches de Noël jusqu’à la Fête de l’Epiphanie, Montferrier aura connu cette année six Crèches sur rue et qui proposaient un cheminement continu : rue du figuier-montée de la pierre ronde-rue des deux Croix-rue du four-rue des fleurs-plan du bassin…

Tantôt à la fenêtre, tantôt s’avançant sur une table ou un parapet, chacune avait son propre caractère, chacune offrait un plaisir particulier, chacune chuchotait son message.
En fait, tant étaient généreuses ces crèches, le passant pouvait choisir d’y lire ou d’y entendre ceci ou cela ; notre Association , elle, a retenu un fil rouge à suivre jusqu’au sommet :
Sur la fenêtre de la rue du figuier les trois Rois Mages et leurs trois chameaux regardent l’Étoilé qui vient de s’immobiliser : une Croix du Sud au cœur de laquelle brille l’Étoilé de David. Un rayon en descend pour illuminer le Fils de David.

Les dynki toys étaient revenus plus nombreux pour affluer, montée de la pierre ronde, vers la crèche, entraînant avec eux de nouveaux animaux : l’éléphant lui même venait s’enquérir de son Créateur ; le plus gros animal de la Création n’allait pas être peu surpris…

Large, débordante, la crèche de la rue des deux Croix n’a cessé de s’amplifier jour après jour d’inventions et de dons. Monsieur le Curé, en soutane et rabat, chapeau rond et parapluie breton était venu en pèlerinage et, à l’écart des maisons, une fontaine attendait la Samaritaine…

Rue du four, J’ai vu passer le train De trois grands rois…En fait, le train qui les avait amenés ne les attendait pas car ils repartiraient par un autre chemin…

Rue des fleurs, avant de parvenir à la crèche, une petite maison nous attendait, blottie sous la neige : ma cabane au Canada ou la maison de Maria Chapdeleine ? Mais non, porte ouverte, une femme attend celle qu’elle voit arriver : précédant la Nativité, la Visitation.

Dans sa sobriété heureuse qui aurait ravi Pierre Rhabi, la crèche du plan du bassin était peut-être la plus proche de l’esprit de Noël: cinq images découpées dans du carton résistèrent, avec l’aide des voisins, au vent et à la pluie. Marie et Joseph paraissaient tout heureux : à voir leur visage joyeux et leurs pommettes rougies, ils avaient convenablement fêté cette naissance. Désolé de n’avoir pu les recevoir, l’aubergiste leur aurait-il offert une petite amphore de vin de Cana ? Noël, ce n’est pas seulement la Fête des enfants, Noël, c’est une grande joie pour tout le peuple !

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